Caractère
Même si elle a toujours été brimée par ses parents, Jane n’est pas le genre de femme qui se laisse marcher sur les pieds, cependant elle n’est pas totalement discrète. Au lieu de faire les choses en douces, elle a plutôt tendance à « rentrer » dans les gens. Elle n’aime pas les faux semblants et les petites amitiés de cour. Solitaire, elle n’a besoin de personne et ne demande rien.
Cependant, elle n’est pas désagréable, toujours le sourire même lorsque les choses ne vont pas pour le mieux, elle aura tendance à vous faire passer une bonne journée. Savoir réellement comment elle va ne sera pas évident.
Mordue de lecture, elle a développé un côté bovarienne, rêveuse qui lui arrivait parfois d’être déçue que les choses ne se déroulent pas comme prévu. Aujourd’hui, elle se demande encore si elle ne vit pas un rêve.
HISTOIRE
Avez-vous déjà eu l’impression d’être né dans la mauvaise époque, de ne pas trouver sa place dans la société à laquelle vous appartenez ? Ce fut mon cas. Je suis née en 1960 mais dès mes premiers jours, je fus destinée à un homme, vieux de vingt ans déjà. Et dans mon adolescence, je lisais des romans, souvent historiques j’ai rapidement développé une passion pour le passé. Le soir, couchée dans mon lit, lorsque personne ne pouvait plus m’atteindre, je rêvais de changer le monde, de sauver l’écosse, de lui rendre son indépendance. Mais tout cela n’était qu’un rêve malheureusement.
Je vécu une enfance et adolescence assez aisée. Timide et réservée, je trouvais mon réconfort dans mes livres et de toute manière : aînée de la famille de lourdes responsabilités m’attendaient. Je devais être la femme parfaite. Je devais savoir tenir une maison, danser, cuisiner, être gracieuse, lire et écrire, monter à cheval et j’en passe. Puisqu’on devait me marier à ma majorité, je n’avais le droit de rencontrer d’autres hommes et ne devait fréquenter que les femmes qui plaisaient à mes parents, c’est-à-dire : aucune.
Solitaire, je développai cependant une forte attache envers mes frères et sœurs et la famille devint alors très important à mes yeux.
Finalement, le jour de mes dix huit ans arriva et je pus être présentée à mon futur mari. Quelle déception lorsque mes yeux se posèrent sur ce corps un peu trop gras et déplaisant. Moi qui avait rêvée telle une bovarienne, mes rêves s’effondraient. On m’a toujours dis que l’on tombait amoureux de l’intérieur et non du physique de quelqu’un, alors j’essayai de discuter avec l’homme. Cependant, il semblait bourru et peu instruit.
Afin de me « contenter », il m’offrit un bracelet sur lequel se trouvait un diamant. Me contenter. Je fulminai et m’emparait du présent avant de m’enfuir à grandes enjambées dans le paysage de l’écosse. Ma robe se déchira et je couru longtemps, combien de temps je ne le savais. Où étais-je partie, je ne le savais. Ma vision était brouillée par les larmes qui perlaient dans mes yeux.
Soudain comme un chant raisonna dans mes oreilles. Je m’avançai vers la source dans la trouver avant de tomber sur des pierres. Se pouvait-il que le bruit vienne de l’une d’entre elles ? Je m’approchai, perdis connaissance.
Je me réveillai, ma robe était toujours en lambeaux et j’étais toujours auprès des pierres. Que s’était-il passé ? Vêtue de ma robe blanche légère, je parcouru les bois avant de tomber sur des soldats anglais. Mon accoutrement leur fit peur et ils me pointèrent en s’écriant « sorcière ». Je compris qu’ils ne plaisantaient pas lorsque les balles furent tirées.
Je m’enfuis en courant, essayant de leur échapper, ce que je réussi à faire. Cependant, mon corps finit par me lâcher salement et je m’effondrai aux pieds de fermiers qui revenaient du fort William (ce que j’appris plus tard). Ils me récupérèrent et m’abritèrent chez eux, dans un village portuaire proche du château Leoch.
Ce fut pour eux une vraie bénédiction, ce couple de fermier n’avait jamais eu d’enfant malgré leurs efforts pour en avoir un et ils me traitèrent en véritable fille pourrie gâtée. A leur côtés, la vie semblait facile et parfaite.
Depuis, je travaille avec eux les terres. Je sais que beaucoup sont encore intrigués par mon style et mon langage mais aussi le fait que je devrais me marier bientôt mais ma place est faite même si elle n’est pas toujours acceptée au château.